C’est désormais dans le groupe « Amis de Port-Royal » que nous partagerons nos posts quotidiens.
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La page de la Société des Amis de Port-Royal continuera de diffuser les informations relatives à nos activités. … See MoreSee Less
Le 29 novembre 1634, la mère Agnès Arnauld écrit à son frère Robert Arnauld d’Andilly qui a dû quitter une vie de retraite pour reprendre son service auprès du roi :
« C’est ici la réponse de la petite lettre qu’il vous plut de m’écrire en sortant de Paris, où j’ai trouvé votre esprit dans l’assiette où je la pouvais désirer.
Mon très cher frère, autant de fois que vous vous appliquez à votre office au service du roi, ce sont autant de louanges que vous rendez à Jésus-Christ, qui aime mieux maintenant que vous traitiez avec les hommes que de converser avec les anges. Les bonnes âmes sont souvent plus unies à Dieu dans les actions extérieures que dans l’oraison, parce qu’en l’action qui se fait par devoir et avec une bonne intention, le cœur est à Dieu sans réflexion sur soi, au lieu qu’en l’oraison on se considère souvent soi-même, prenant repos en la douceur de cet exercice.
Je ne vous regarde donc pas, mon très cher frère, dans un état moins avantageux à votre perfection que celui de votre solitude. Au contraire, je vois en votre emploi une obligation de pratiquer ce que dit saint Paul, usant du monde comme n’en usant point, ce qui demande une générosité vraiment chrétienne, qui ne s’enfuit pas du monde, mais plutôt fait fuir le monde de soi. »
Double portrait de Philippe de Champaigne et Nicolas de Plattemontagne, 1654. … See MoreSee Less
Le 28 novembre 1643, le père Jacques Nouet, jésuite, dut se soumettre à une cérémonie humiliante, à la demande de l’assemblée des évêques, à la suite des sermons qu’il avait prononcés contre l’ouvrage d’Antoine Arnauld, ‘De la Fréquente Communion’ :
« Il fit cette espèce de rétractation tête nue et à genoux, en présence de l’assemblée des évêques, et assisté de quatre de ses supérieurs, qui y acquiescèrent expressément. Cette posture humiliante, et qui devait beaucoup coûter à la fierté jésuitique, lui ayant fait baisser la vue contre terre et verser quelques larmes, un des prélats qui étaient présents lui dit qu’il devait boire ce calice et ne pas témoigner tant de peine à s’humilier.
Cette humiliation ne fut pas la seule qu’il fut obligé d’essuyer. Il avait été retenu pour prêcher le Carême de 1644 dans la cathédrale de Tours. Mais après ce qui venait de se passer, l’Église de Tours le remercia et se choisit un autre prédicateur.
Ses confrères irrités tentèrent de s’en venger en publiant de nouvelles impostures, ce qui a toujours été leurs ressources ordinaires. »
(‘Œuvres de Messire Antoine Arnauld’, Paris, 1779, t. 25, p. xxxi-xxxii.)
Frontispice de la Fréquente Communion, dessiné par Philippe de Champaigne et gravé par François de Poilly pour l’édition de 1648, illustrant la parabole des invités à la noce où l’invité indigne est chassé de la salle. Cette parabole était considérée comme le principal récit sur la prédestination dans la Bible. … See MoreSee Less
« Qu’est-ce donc que le temps ? Qui le pourra dire clairement et en peu de mots ? Et qui sera capable de le bien comprendre lorsqu’il en voudra parler ?
Qu’est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais bien. Mais si on me le demande et que j’entreprenne de l’expliquer, je trouve que je l’ignore. »
S. Augustin, ‘Confessions’, trad. Robert Arnauld d’Andilly, Paris, 1649.
Nature morte aux livres et au sablier, par Jean Lieven, début du XVIIe siècle. … See MoreSee Less