37, 1988. Port-Royal et la vie monastique

« Port-Royal fut — d’abord — un monastère, une communauté de moniales cisterciennes, consacrées à la prière. L’ampleur des controverses théologiques et l’étonnant épanouissement littéraire dont il fut le centre ont éclipsé ce primat permanent de la vie monastique sur toute autre activité. Sainte-Beuve, sans en avoir fait l’objet de son livre, avait bien perçu que, même au moment où les débats sur la théologie augustinienne de la Grâce agitaient le plus bruyamment Paris, il y eut, presque sans interruption, le cloître, le sanctuaire, la cellule et le guichet des aumônes, la pratique chrétienne des mœurs et l’intérieur inviolable de certaines âmes, le cabinet d’étude pauvre et silencieux, le désert et la Grotte des Conférences près de la Source de la Mère Angélique »

(Philippe Sellier)